Little Bob
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

Qu’il s’agisse de concerts ou d’enregistrements, Little Bob persiste dans la passion d’une musique que peu d’artistes portent avec autant d’abnégation. Quoiqu’il en dise, maintenant qu’il ne cesse d’être réédité ou « best-ofisé », notre homme est bel et bien entré dans la postérité…pour ne pas dire au Panthéon des rockers les plus authentiques. Célébré musicalement par ses pairs anglais ou américains, plébiscité par le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki et par tant d’autres, le chanteur (« francophone, d’origine italienne et d’expression anglaise ») a sorti avec ses Blues Bastards un troisième album, « A New Day Coming » (Verycords, 2018). Un bon prétexte afin de le solliciter pour une énième rencontre et une interview évoquant son actualité. Cette dernière n'aura, au final été interrompue qu’à un seul moment. Lorsque Phil Campbell (guitariste gallois, ex membre de Motörhead) viendra saluer Bob et le féliciter pour la qualité du show qu’il venait d’offrir au public du Rock My Brain Fest de Sélestat. Peut-être une manière (pour lui aussi) de me signifier que le nom de celui, qui répondait alors à mes questions, est définitivement inscrit à côté de ceux des plus grandes légendes.

Bob, avec les Blues Bastards, ton amour des musiques américaines est encore plus affirmé. A te voir aujourd’hui, toujours sur la route, on te sent aussi inaltérable que le blues et le rock’n’roll…des musiques que tu défends depuis très longtemps. Après plus de 40 années passées sur les scènes, où puises-tu encore ta motivation ?
Dans la passion pour la musique…c’est ma vie ! Si je ne fais pas une ou deux répétitions, au moins tous les 15 jours, j’en deviens malade. D’ailleurs, même ma femme le ressent. J’aime ces musiques et ce sont, par ailleurs, celles que j’ai aimées en premier lieu. 66

« A New Day Coming » débute par une véritable profession de foi, avec un tonitruant cri de ralliement dès le deuxième morceau, lorsque tu hurles « hey, hey, rock’n’roll is here to stay ». Comment vois-tu l’avenir de cette musique, alors que nous baignons en plein marasme culturel et qu’elle n’est plus mise en valeur par les « gros médias » ?
C’est sûr ! Mais ce marasme n’est pas que culturel, il est total. Je ne veux pas être pessimiste car, comme on le dit, il faut prendre la vie du bon côté. Quand je fais de la musique, je suis heureux. Cela peut paraitre égoïste mais j’essaye de partager cette passion avec les gens. D’ailleurs, en général, ceux-ci sont heureux à la fin de nos concerts. Le marasme musical existe, déjà, depuis longtemps. Tant que je tiendrai le choc, je ferai cette musique et j’espère qu’elle me survivra. Comme tu le sais, les trucs soi-disant modernes ne m’intéressent pas plus que ça. La machine ne pourra jamais remplacer l’homme. Quand je vois ces mecs qui, du rap à l’electro, se font accompagner par des ordinateurs…ça me gêne. On ne peut pas y retrouver la sensibilité que dégage un musicien. A titre personnel, je suis un mec sensible qui essaye de mettre de la sensibilité dans sa manière de chanter, de mener son groupe et d’écrire ses chansons.

Certains morceaux du disque sont emprunts d’une profonde mélancolie, bien que son titre laisse glisser un vent d’optimisme…
On espère ce nouveau jour qui arrive, on l’espère ! Il faudrait qu’il y en ait un qui balaye toutes les saloperies. Dans ma vie privée, je connais un grave problème. Mon épouse, ma douce que j’aime depuis 32 ans, subit des séries de chimiothérapie. Cela fait deux ans maintenant… Ma mélancolie vient, en partie, de là. Puis, elle vient de l’état du monde. Comme je le chante dans « Only liars », je n’ai jamais vu autant d’imbéciles gérer le monde que c’est actuellement le cas. De Kim Jong-un, l’autre crétin dont on ne sait d’où il sort, jusqu’à Donald Trump (en passant par mon pays de naissance, l’Italie, où l’extrême droite tient le pouvoir), nous sommes en mauvaise posture. Même Macron n’en à rien à foutre, tout ce qui compte c’est le pognon. J’ai appris qu’il y a plus de 10.000 personnes qui font une marche d’Amérique du Sud jusqu’au Etats-Unis. Je me demande comment Trump va les accueillir…il va leur faire la guerre, il va les tuer ? Nous sommes responsables de la pollution qui nous envahit et le centre du monde devient de plus en plus chaud. Du coup, pour bouffer, les gens se cassent de chez eux. Ces derniers sont, de plus, souvent confrontés à des révolutions liées aux mauvaises gestions politiques de leurs gouvernements. Il y a des bastons, des tueries, de la torture, des conflits religieux (quand on voit que des femmes sont encore lapidées en Arabie Saoudite, on se demande où nous allons). Le pire, c’est qu’on ne se gêne pas pour vendre des armes à des nations qui occultent complètement la liberté individuelle. Les Etats-Unis et la France sont les deux premiers pays qui vendent des armes à l’Arabie Saoudite. Ce n’est pas normal… Ne parlons plus de cela, sinon nous allons devenir malheureux…

Dans le passé, tu as déjà été associé à de nombreuses causes et tu t’es beaucoup engagé. Serais-tu prêt à le refaire, autrement que par la musique ?
Oui, bien sûr ! Malheureusement, actuellement, je ne peux pas tellement participer à ce type d’évènements. Même au Havre, il y a eu des manifestations contre la pollution, contre Macron… Lorsque je le peux, je m’y rends. Cependant, je me consacre principalement à ma douce lorsque je ne tourne pas, ne répète pas et n’écris pas. Je m’occupe de Mimi car elle a besoin de moi. Comme je le dit : « she’s got it », elle possède une énergie et une solide volonté. Elle va s’en sortir !

L’album a été enregistré dans la Sarthe. Peux-tu revenir sur sa conception et me dire en quoi il est différent des deux précédents opus que tu as enregistrés en compagnie des Blues Bastards ?
C’est le label Verycords qui en a payé la production. Il m’a, aussi, offert la possibilité de l’enregistrer à Paris, à Bruxelles ou à Londres. Cependant, comme je voulais passer un peu plus de temps en studio, nous sommes allés dans un endroit moins « huppé » mais où nous pouvions bien travailler. Nous y avions déjà enregistré l’album « Howlin’ » et d’autres « trucs » avant que je ne forme les Blues Bastards. Comme nous n’avions pas assez répété nos nouveaux morceaux, il nous était nécessaire de passer plus de temps en studio afin de les peaufiner. Tu sais, de nos jours, les disques se vendent mal. Les gens vont sur internet afin de copier tout ce qu’ils peuvent. Ce n’est pas de leur faute, puisqu’on leur offre littéralement cette possibilité. Donc c’est très facile… Heureusement les vrais fans sont toujours au rendez-vous, c’est extraordinaire ! Ce nouveau disque et, comme tu le dis, rempli d’humanité et d’une tristesse liée à ce que je vis en ce moment. Le titre d’ouverture, « So deep in me », n’a pas été simple à écrire. Je n’arrivais pas à poser mes mots car Mimi partait, à ce moment-là, faire une séance de chimio à la clinique. J’avais un mal fou à penser à autre chose, même si je savais que mon groupe avait besoin de moi et qu’il fallait qu’on avance sur ce projet. J’étais donc seul à la maison et, pour me donner du cœur à l’ouvrage, j’ai mis à fond sur la chaine le disque de R.L. Burnside enregistré avec le Jon Spencer Blues Explosion (« A Ass Pocket Of Whiskey » paru en 1996, nda). J’ai pris un papier et un stylo et tout est venu d’un coup, naturellement…Cela n’avait rien à voir avec ce que j’écoutais à ce moment précis, mais c’était toujours du blues ! A partir de ce moment-là, c’est devenu plus simple. Je suis parvenu à écrire et à me plonger dans l’élaboration du disque (comme la recherche des quelques reprises qui y figurent). Je voulais faire « Mean things happening in this world » de Woody Guthrie, sur lequel il évoque tout ce qui allait mal durant la Seconde Guerre Mondiale. Paradoxalement, nous en sommes presque au même point actuellement… Avec le groupe, nous avons arrangé les morceaux ensemble…

Tu évoquais R.L. Burnside mais, sur tes derniers albums, on a pu t’entendre rendre hommage à Little Richard, Howlin’ Wolf ou encore Captain Beefheart. Ici, tu salues la mémoire de Lemmy Kilmister du groupe Motörhead en reprenant « Ace of spades » dans une version blues. Toi qui l’a souvent côtoyé, que te reste-t-il en tête de sa personnalité ?
C’était un type libre… Les gens ont, parfois, du mal à « capter » le mec en raison de son côté provocateur. Il lui est, par exemple, arrivé d’arborer des croix gammées alors qu’il n’était absolument pas fasciste. Il faisait cela pour se foutre de la gueule du monde. C’était un mec vrai, qui savait ce qu’il voulait et qui faisait ce qu’il aimait faire. Il n’avait rien à foutre du reste… Il m’aimait bien depuis notre première rencontre. Avec Little Bob Story, nous avions fait des premières parties de Motörhead en 1976 à Londres. C’était dans une salle de 2.500 places… A la même affiche, il y avait aussi les Stranglers. Je m’en souviens bien car j’avais carrément les boots qui dépassaient du bord de la scène, alors que mon derrière touchait la batterie de Mino. En nous voyant, Lemmy s’est dit : « Ces mecs là, ils en ont ! ». Donc, il est venu me voir après le concert. Cela a constitué notre première rencontre, car nous nous sommes régulièrement revus par la suite. Le business l’emmerdait royalement. Un jour, chez Musidisc, il m’a demandé de le suivre afin de jouer quelques trucs sur un piano qui était situé assez loin des gens. Puis, il est venu en studio avec nous afin de faire l’intro de notre morceau « Ringolevio » (1987) sur lequel il s’exclamait : « Listen up, sons of bitches, Little Bob is gonnato tell you a story ». Chez Verycords, ils ont réutilisé ce passage au début du best of de Little Bob Story (Bob insiste sur le mot best of puisque, à l’inverse d’une compilation, les titres d’un best of sont généralement choisis par l’artiste lui-même, nda). Je suis très satisfait de ce dernier car ces morceaux, dont les premiers datent de 1976, sont toujours écoutables aujourd’hui. Cela veut dire qu’il y a vraiment quelque chose qui s’est passé. Quelque chose d’une certaine amplitude et d’une certaine qualité…qui reste !

Finalement ce qui vous réunissait, avec Lemmy, c’était cette pureté…et la pureté ne se démode pas…
C’est ça, cela ne se démode jamais ! Malheureusement, il n’y en a pas assez de pureté sur les ondes actuellement. Cette pureté, je l’aime surtout quand elle est un peu « baveuse ». Comme je l’ai dit à Télérama, je préfère le blues du Mississippi et de la Nouvelle-Orléans. Ceci parce qu’à son écoute, on s’imagine les crocodiles qui remontent le bayou pour nous mordre les chevilles. Ils ont exploité ma phrase « j’aime quand ça schlingue » pour en faire le titre de leur article. Cela a intrigué pas mal de gens qui ne me connaissaient pas et qui, du coup, ont appris à me découvrir (rires).

Depuis l’album « Libero » (en 2002), tu sortais tes disques chez Dixiefrog. Comme tu le disais, tu enregistres dorénavant pour Verycords qui est devenu l’un des plus importants labels indépendants français. Qu’est-ce qui a motivé ton choix ?
En raison de la conjoncture actuelle, Dixiefrog réduit ses productions. Dernièrement, ce label a édité un excellent live de mes amis les Imperial Crowns(« 25 Live », nda). Un groupe que j’adore et dont le guitariste J.J. Holiday est l’un de mes amis. Ce dernier a, par ailleurs, joué avec moi et avait même participé à l’un de mes concerts anniversaire au Havre. De plus, Mehdi El Jaï, le patron de Verycords m’a dit « Bob, je trouve anormal qu’un type comme toi, qui a allumé la lumière du rock français après Les Variations et qui la maintient toujours allumée, ne soit pas plus aidé ». Il a ajouté qu’il était prêt à me produire, chose qui m’a décidé à franchir le cap. J’avais mis mes dernières billes sur l’album « Howlin’ » qui n’a pas, à mon sens, suffisamment marché. Mais qu’est-ce qui marche encore aujourd’hui ? J’ai été conquis par sa manière de me parler, donc j’ai accepté. Plutôt qu’un live, il a souhaité sortir un disque en studio pour conforter le fait que j’existe encore. La sortie de cet opus a été ponctuée par une conférence de presse dans le showroom Gibson. La marque en a profité pour offrir la Les Paul Junior que tu as pu voir dans les mains de Gillou lors du concert que nous venons de terminer. Nous en sommes extrêmement touchés, d’autant plus que c’est un très bon instrument. Maintenant, il faut que je trouve le temps d’écrire. Il faut simplement que je me fixe car, dans le monde actuel, ce ne sont pas les sujets qui manquent…

Comme tu viens de le dire un best of, retraçant les grandes heures de la story entre 1976 et 1988, a été édité (« High Times 76-88 »). Quels sont les grands enseignements, tirés de cette période, qui restent gravés en toi ?
Cette période m’a appris la vie. J’ai tout appris avec la Story, surtout durant les tournées anglaises. Ces dernières étaient, vraiment, difficiles car nous n’avions pas assez d’argent et rien à bouffer. Tout ce que nous gagnions, par l’intermédiaire de nos concerts, servait à payer le gasoil, les réparations du camion, les voyages et les bed & breakfasts. Les anglais étaient effrayés lorsqu’ils nous voyaient arriver au petit-déjeuner, car c’était notre seul repas de la journée. Nous avalions tous les œufs, tout le bacon et n’arrêtions pas de redemander du pain. Ces 4 années ont été très formatrices. Si j’ai encore la pêche aujourd’hui, je le dois à ces longs moments passés sur les routes anglaises. Même avant notre premier album, « High Time », puisque notre premier trip outre Manche remonte à novembre 1975. Quand tu donnes 12 concerts en 12 jours, tu apprends la vie. Nous y avons monté d’autres tournées qui consistaient en 25 concerts sur une durée totale de 27 jours. Dans ce cas de figure, à un moment, tu ne sais même plus comment tu t’appelles. Du coup, si tu veux conserver un minimum d’énergie, tu es obligé de prendre des substances illicites. C’est ce que nous avons fait. Ces dérives ont débuté là-bas et les dealers nous suivaient à la trace. J’ai tout arrêté lorsque j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse, Mimi. C’était il y a 32 ans... Par la suite, il y a encore eu quelques « débordements » mais ils étaient rares. C’est donc grâce à elle que je suis toujours là. Sinon, j’aurais probablement fini comme mon pote Lemmy qui, lui, a pris du speed jusqu’à la fin. A chaque fois que je le voyais, il m’en offrait…Puis, l’alcool à haute dose n’est pas une meilleure chose… Ma drogue, aujourd’hui, c’est ma musique qui m’éclate et mon groupe qui me plait. Je suis, à la fois, amoureux de ma musique et de ma femme. Tant que j’aurai la pêche, je continuerai et je serai là pour vous tous…et un petit peu pour moi aussi.

Juste avant de conclure j’aimerais, également, évoquer l’album « Lost Territories » qui vient de bénéficier d’une belle réédition. Pourquoi ce disque en particulier, 25 ans après sa création que représente-t-il pour toi ?
Il s’agit du disque pour lequel j’ai obtenu le plus de moyens financiers. Il avait été signé par EMI. Hervé Deplasse qui était mon attaché de presse et mon « chef de produit » avait envoyé nos maquettes au label qui nous a, immédiatement, pris sous contrat. Nous avons enregistré le disque à Los Angeles et bénéficions de 2 semaines de répétitions en studio, c’était grandiose ! Parmi les musiciens présents, se trouvait déjà Bertrand Couloume qui est toujours mon contrebassiste actuellement. Il y avait, également, Olivier Durand qui est maintenant le guitariste d’Elliott Murphy. Parmi les américains, des gens tels que J.J. Holiday, Kenny Margolis et Jeff Harris nous accompagnaient. Le dernier musicien cité était assis parmi nous avec sa guitare. Nous lui jouions les chansons et il choisissait les passages qu’il préférait. Il a, aussi, signé les arrangements sur place et produit l’album. L’enregistrement n’a duré qu’une semaine, puis j’ai fait des voix et assisté au mixage car je voulais être présent du début à la fin. En tout, j’ai passé 2 mois à Los Angeles. J’en suis toujours reconnaissant envers EMI… Par la suite, le nouveau patron de cette major a souhaité que je chante en français…ce qui ne me convenait pas. De plus, mon contrat stipulait que l’album devait se vendre à 30.000 exemplaires en 3 mois. N’étant pas un grand vendeur de disques, parce que je ne fais pas de la variété, l’occasion a été saisie pour me remercier. Nous n’avions, en effet, vendu « que » 27.000 exemplaire du disque en 3 mois. Pour eux le but n’était pas atteint, alors que « Lost Territories » a continué à se vendre par la suite. Ce n’est pas Verycords qui l’a réédité mais Digging Diamonds. Il s’agit toujours une initiative d’Hervé Deplasse qui, avec l’un de ses potes qui bosse à la Fnac, a décidé de rééditer en vinyle tous mes albums à compter de 1993. Ce sera, donc, également le cas de « Blue Stories », qui n’avait pas été apprécié à sa juste valeur au moment de sa sortie, et de « Libero ». Bref, tous les albums enregistrés sous le nom de Little Bob. De ce fait, je ne pense pas que ceux de Little Bob & The Blues Bastards connaitront le même sort. Quoiqu’il en soit, je suis content que les fans de vinyles puissent découvrir ou redécouvrir ces opus.

Durant cet entretien, nous avons parlé de cris et de combats. Pour le conclure, quel est le message que tu souhaiterais encore faire passer aux gens qui nous lisent ?
Putain, écoutez de la musique ! Cela vous fera du bien ! Cet art vous ouvre l’esprit, vous calme, vous repose et vous fait réfléchir. Notre monde se porte tellement mal, qu’il devient important de se retrouver…et se retrouver avec la musique est une chose très importante ! Mon nouvel album s’appelle « A New Day Coming », soit « Un Nouveau Jour Arrive ». C’est un peu une gageure et j’espère que ce nouveau jour va arriver. Il le faut, afin de sauver tout ce qui va mal aujourd’hui sur la terre. Dans la nature, il se passe des choses qui n’arrivaient pas il y a encore quelques temps. Si nous n’agissons pas rapidement, nous risquons gros… Donc, n’hésitez pas à descendre dans la rue pour réclamer et pour gueuler si vous en avez besoin. En effet, la manière dont on traite le peuple est anormale…

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Interview réalisée au
Rock My Brain Fest - Sélestat
le 21 octobre 2018

Propos recueillis par

David BAERST

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